Innovations historiques Mercedes : 140 ans d'héritage technologique révolutionnaire

Les pionniers derrière la légende Mercedes

Daimler et Benz : deux génies, une vision

Passionnés de mécanique dès leur plus jeune âge, Gottlieb Daimler et Carl Benz ont développé séparément leur vision du moyen de locomotion sûr. Le premier, aux côtés de Wilhelm Maybach, révolutionne la conception des moteurs à essence à grande vitesse, tandis que le second dépose le brevet du premier véhicule automobile à trois roues.

Sans jamais se rencontrer, ces deux pionniers ont jeté les bases de la mobilité moderne à l’orée du 20e siècle. La passion de l’innovation qui les animait s’est concrétisée par des avancées majeures dans le processus de fabrication et le refroidissement du moteur.

Leur génie créateur s’est transmis à leurs entreprises respectives qui, en unissant leurs forces, ont donné naissance à une nouvelle ère de l’automobile. Une alliance visionnaire qui allait redéfinir la notion de mobilité individuelle pour les décennies à venir.

 

L’origine du nom Mercedes : une histoire familiale

Le nom Mercedes trouve son origine dans une histoire familiale fascinante. En 1900, l’homme d’affaires autrichien Emil Jellinek, passionné de courses automobiles et concessionnaire Daimler sur la Côte d’Azur, négocie un accord commercial majeur avec la Daimler-Motoren-Gesellschaft (DMG). Sa condition : baptiser les futures voitures du nom de sa fille de 11 ans, Mercedes.

La Mercedes 35 HP devient rapidement une référence dans le monde automobile, remportant de nombreuses victoires en compétition. Son succès est tel qu’Emil Jellinek modifie même son patronyme en Jellinek-Mercedes en 1903. Le 23 juin 1902, DMG dépose officiellement la marque « Mercedes », donnant naissance à l’une des signatures les plus prestigieuses de l’automobile mondiale.

 

La naissance d’un empire automobile en 1926

La fusion de Daimler-Motoren-Gesellschaft et Benz & Cie marque un tournant majeur dans l’histoire de l’automobile mondiale. La nouvelle entité Daimler-Benz AG unifie sous la bannière Mercedes-Benz deux traditions d’excellence technique. Le logo emblématique combine alors l’étoile à trois branches de Daimler, symbolisant la domination sur terre, mer et air, avec la couronne de laurier de Benz.

Cette alliance stratégique permet la rationalisation des gammes et le partage des innovations. Les premières Mercedes-Benz conservent la calandre en V caractéristique des Benz, surmontée de l’étoile Daimler. Wilhelm Kissel, directeur de Benz devenu président du nouveau groupe, orchestre cette fusion en préservant l’identité des deux marques fondatrices.

 

Les premières révolutions mécaniques

Le Benz Patent-Motorwagen de 1886

Révolutionnaire dans sa conception, le Patent-Motorwagen marque la date de naissance officielle de l’automobile moderne. Son moteur monocylindre de 954 cm³ développe une puissance modeste de 0,75 chevaux, suffisante pour propulser le véhicule à 16 km/h.

La transmission aux roues arrière s’effectue par chaînes, tandis que le châssis tubulaire en acier accueille des roues à rayons métalliques chaussées de pneus pleins en caoutchouc. Le système de refroidissement par évaporation et l’allumage électrique par bobine constituent des jalons d’une invention qui allait changer le monde.

Cette innovation de l’humanité se concrétise par la production de 25 exemplaires entre 1886 et 1893, chacun bénéficiant d’améliorations continues comme l’ajout d’un réservoir de carburant et de freins à sabots en cuir sur les roues arrière.

 

Le radiateur en nid d’abeilles de 1901

Confronté aux défis du refroidissement moteur, Wilhelm Maybach conçoit une innovation majeure pour la Mercedes 35 PS : le radiateur en nid d’abeilles. Cette structure unique, composée de plus de 8 000 tubes de section carrée de 6 millimètres, révolutionne l’efficacité du refroidissement grâce à sa surface d’échange démultipliée.

Cette prouesse technique permet non seulement d’optimiser les performances du moteur mais devient rapidement la signature visuelle de la marque. Sa forme caractéristique, intégrée organiquement à l’avant du véhicule, inspire de nombreux constructeurs comme Bugatti et Rolls-Royce qui adoptent cette technologie.

Le concept, remarquablement similaire aux solutions modernes, démontre la vision avant-gardiste de Maybach. Son brevet résout définitivement la problématique du refroidissement des moteurs à combustion, ouvrant la voie à des véhicules plus puissants et plus fiables.

 

La première voiture diesel de série en 1936

Au Salon de Berlin en février 1936, Mercedes marque un tournant dans l’histoire automobile avec la présentation de la 260 D. Cette berline de luxe devient la première voiture de tourisme au monde équipée d’un moteur diesel de série. Son quatre cylindres OM 138 de 2,6 litres, associé au système d’injection Bosch, développe 45 ch à 3000 tr/min.

La 260 D séduit particulièrement les chauffeurs de taxi par son économie d’usage remarquable : 9,5 litres aux 100 km contre 13 litres pour la version essence équivalente. Avec une vitesse de pointe de 95 km/h, elle offre des performances honorables pour l’époque.

Mercedes produit près de 2000 exemplaires jusqu’en 1940 sous différentes carrosseries : berline, landaulet et cabriolet. Le succès de ce modèle pionnier pose les bases d’une expertise qui fera de Mercedes le symbole de l’excellence en matière de motorisations diesel.

 

L’ère des innovations en sécurité

La carrosserie de sécurité de 1959

La présentation des berlines « Fintail » marque une avancée majeure en matière de sécurité passive. Cette carrosserie révolutionnaire, conçue par Béla Barényi, intègre pour la première fois des zones de déformation à l’avant et à l’arrière, protégeant l’habitacle rigide en cas d’accident.

Les ingénieurs Mercedes soumettent cette structure à des essais de collision systématiques dès septembre 1959, une première dans l’industrie automobile. La cellule passagers indéformable absorbe l’énergie cinétique grâce à des renforts stratégiques, tandis que le système anti-intrusion de la colonne de direction réduit les risques pour le conducteur.

Cette architecture novatrice établit de nouveaux standards qui influencent encore aujourd’hui la conception des voitures modernes. La série W111 devient ainsi la première berline au monde dotée d’une véritable carrosserie de sécurité intégrée dès sa conception.

 

 

L’ABS : une révolution du freinage

Le développement du système anti-blocage des roues marque un tournant majeur dans la sécurité active. Mercedes-Benz concrétise cette avancée en août 1978 sur la Classe S W116, fruit d’une collaboration étroite avec Bosch. Le système analyse la vitesse de rotation de chaque roue grâce à des capteurs électroniques et module la pression de freinage jusqu’à 25 fois par seconde.

Cette technologie permet au conducteur de conserver la maîtrise directionnelle même en cas de freinage d’urgence. La gestion numérique du système ouvre la voie à de nouvelles assistances comme l’ESP en 1995 sur la Classe S W140. Devenu équipement standard chez Mercedes-Benz dès 1992, l’ABS s’impose rapidement comme une référence incontournable de la sécurité automobile moderne.

 

L’airbag : protection révolutionnaire

Fruit de recherches intensives menées dès 1966, l’airbag Mercedes-Benz redéfinit les standards de la sécurité passive. Le brevet déposé en 1971 sous l’appellation « dispositif de protection contre les chocs » aboutit à une première mondiale : l’intégration en série dans la Classe S W126 fin 1980.

Le système combine un capteur électromécanique et une charge pyrotechnique d’azote, déployant le coussin protecteur en moins de 30 millisecondes. Cette technologie, couplée au prétensionneur de ceinture, démontre son efficacité lors des crash-tests systématiques menés par Mercedes-Benz.

Devenu équipement standard sur toute la gamme en 1992, l’airbag s’enrichit progressivement de nouvelles variantes : latéral en 1995, rideau en 1998, genoux en 2009, jusqu’aux dernières innovations comme l’airbag arrière tubulaire en 2020.

 

Mercedes et l’avenir de la mobilité

La révolution électrique Vision EQXX

La Mercedes Vision EQXX redéfinit les standards de l’autonomie électrique avec ses plus de 1 000 kilomètres d’autonomie théorique et ses tests sur route, notamment un trajet de 1 202 kilomètres de Stuttgart à Silverstone sur une seule charge. Sa consommation record d’environ 8,7 kWh/100 km résulte d’une aérodynamique exceptionnelle, avec un Cx de 0,17.

Cette berline compacte exploite une batterie de 100 kWh à la densité énergétique révolutionnaire, 50% plus compacte que celle de l’EQS. Ses 117 cellules solaires et sa pompe à chaleur optimisent son rendement même sous 34°C.

Le groupe propulseur de 201 chevaux transfère 95% de l’énergie aux roues, établissant une nouvelle référence dans la propulsion électrique à batterie. Certaines de ces avancées technologiques sont intégrées ou seront intégrées aux futures Mercedes électriques, comme le système de batterie haute tension de la Mercedes-Benz CLA Concept présentée en 2023.

 

L’intelligence artificielle au service du luxe

L’intégration de l’intelligence artificielle marque un tournant majeur dans la stratégie de Mercedes-Benz. Le système d’exploitation MB.OS, déployé sur la nouvelle CLA, exploite une architecture neuronale avancée qui personnalise l’expérience de conduite selon les habitudes du conducteur.

L’assistant vocal MBUX de nouvelle génération établit un dialogue naturel avec les occupants tout en gérant les fonctions du véhicule. Il est alimenté par une architecture d’intelligence artificielle améliorée, intégrant potentiellement des éléments de modèles de langage large. Les algorithmes prédictifs optimisent la navigation et la consommation d’énergie, et améliorent le confort thermique.

Le moteur de jeu Unity révolutionne l’interface utilisateur en offrant des graphismes 3D photoréalistes, tandis que les capteurs biométriques analysent le niveau de stress du conducteur pour adapter la conduite semi-autonome en temps réel.

 

FAQ 

Quelles choses Mercedes-benz a-t-elle inventées ?

Au fil des décennies, Mercedes-Benz s’est imposé comme un véritable laboratoire d’innovations automobiles. La marque à l’étoile a notamment révolutionné la mécanique avec son radiateur en nid d’abeilles dès 1901 et sa première suspension indépendante en 1931. Le constructeur allemand a également marqué l’histoire avec son changement de vitesse et son carburateur de surface.

Grâce au génie créateur de ses ingénieurs, Mercedes-Benz a présenté le système Pre-Safe en 2002, capable d’anticiper les accidents. La marque a aussi créé le premier système d’injection directe d’essence en 1954 sur la légendaire 300 SL. Plus récemment, le système MBUX redéfinit l’expérience utilisateur avec son intelligence artificielle embarquée.

La pointe de l’innovation se poursuit aujourd’hui avec plus de 2000 brevets déposés chaque année par Mercedes-Benz Group, confirmant sa position de pionnier dans le monde entier.

 

Quelles sont les inventions de Daimler et Benz ?

Les deux ingénieurs allemands marquent l’histoire avec des créations complémentaires. Karl Benz développe la direction Ackermann, le changement de vitesse et le carburateur de surface, tandis que Gottlieb Daimler conçoit le premier moteur à essence compact à régime élevé.

Le moteur monocylindre de Benz, breveté en 1883, atteint une puissance de 0,75 ch à 400 tr/min. La même année, Daimler présente son « Grandfather Clock », un prototype vertical produisant 1 ch à 600 tr/min, pesant seulement 60 kg.

Le génie mécanique de Daimler s’illustre également avec le radiateur à type nid d’abeilles et le carburateur à flotteur. Sa conception du moteur en V et de l’accélérateur au pied transforme définitivement l’architecture automobile. Ces avancées techniques permettent la création des premiers véhicules de transport en commun motorisés par Benz dès 1895.

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