Comment reconnaitre un moteur Renault dans une Mercedes ?

L’histoire du partenariat Renault-Mercedes

Le partenariat Renault-Mercedes a débuté en 2010, marquant une alliance stratégique entre deux géants de l’industrie automobile. Cette collaboration a permis à Mercedes de bénéficier de l’expertise française en matière de petits moteurs pour ses modèles d’entrée de gamme, réalisant d’importantes économies d’échelle.

Les premiers échanges technologiques se sont concrétisés en 2012 avec l’intégration du moteur 1.5 dCi (OM607) dans la Mercedes Classe A (W176). Le succès de cette union a conduit au développement conjoint du moteur essence 1.3 TCe (M282 chez Mercedes) en 2018, utilisé dans de nombreux modèles des deux marques.

La collaboration s’est étendue au-delà des motorisations avec la production du Mercedes Citan, basé sur le Renault Kangoo. Mais en 2022, face aux nouvelles orientations stratégiques vers l’électrification, Mercedes a décidé de développer ses propres solutions techniques.

 

Quelles sont les Mercedes équipées d’un moteur Renault ?

La gamme Classe A et ses motorisations

La Mercedes Classe A s’est distinguée comme le premier modèle à accueillir les moteurs d’origine Renault dès 2012. Sur les versions diesel, vous retrouvez le 1.5 dCi (OM607) développant 90 à 116 ch, particulièrement apprécié pour son couple à bas régime. Ce bloc est associé à une boîte de vitesse automatique à 7 ou 8 rapports selon les millésimes.

Le moteur essence 1.3 TCe (M282), fruit d’une conception commune entre les deux marques, équipe les versions A160 (uniquement sur certains marchés), A180 et A200. Développant de 102 à 163 ch, cette motorisation se révèle plus dynamique tout en maintenant des émissions de CO2 contenues. Les ingénieurs de la marque allemande ont optimisé sa cartographie pour l’adapter aux exigences premium de Mercedes.

 

Les moteurs Renault chez la Classe B

La Classe B, monospace compact de Mercedes, bénéficie des mêmes blocs que sa cousine la Classe A. Vous retrouvez sous son capot le diesel 1.5 dCi qui délivre une puissance adaptée aux usages familiaux. Ce groupe propulseur se distingue par sa sobriété, avec une consommation moyenne de 4,5 L/100 km en cycle mixte.

Le 1.3 TCe essence propose quant à lui plusieurs niveaux de puissance, allant de 115 à 163 ch. Cette motorisation, particulièrement souple à bas régime, s’accorde parfaitement avec la transmission automatique 7G-DCT. Mercedes a d’ailleurs optimisé sa cartographie pour offrir des accélérations plus franches tout en préservant le confort de conduite caractéristique de la marque.

 

CLA et GLA : quelles versions sont concernées ?

Le CLA, séduisant coupé 4 portes, a adopté les motorisations Renault dès son lancement en 2013. Les versions 180d ont bénéficié du bloc 1.5 dCi développant entre 109 et 116 ch, parfaitement adapté à cette carrosserie élancée. La version 200d n’a jamais été équipée du 1.5 dCi. Le SUV GLA, plus aventurier, a également reçu ce moteur diesel jusqu’en 2020, avant son remplacement par un 2.0 litres maison.

La motorisation essence 1.3 TCe s’est révélée particulièrement dynamique sur ces deux modèles, notamment sur le CLA 200 avec ses 163 ch. Mercedes a d’ailleurs spécifiquement retravaillé sa cartographie pour offrir des sensations plus sportives, en accord avec le positionnement premium de ces véhicules.

 

Comment identifier un moteur Renault chez Mercedes ?

La plaque d’identification du moteur

Pour repérer l’origine de votre motorisation, commencez par localiser la plaque d’identification fixée sur le bloc moteur. L’emplacement exact peut varier selon le modèle. Cette plaquette métallique comporte trois caractères essentiels : une lettre suivie d’un chiffre puis une autre lettre. Le manuel du constructeur vous indique précisément son emplacement selon votre modèle.

La plaque révèle également le type et l’indice du moteur ainsi qu’un numéro unique, informations à rappeler lors de vos demandes d’entretien ou de pièces détachées. Un appel à Renault avec ces données permet de confirmer rapidement l’origine de votre bloc moteur.

 

Les codes moteurs spécifiques

Les constructeurs utilisent un système de codification propre pour identifier leurs motorisations. Chez Mercedes, le code D.2 de la carte grise peut donner une indication sur le type de moteur, mais ne révèle pas directement son origine (Renault ou Mercedes). Les blocs Renault se distinguent par une nomenclature spécifique : le K9K désigne le fameux 1.5 dCi, tandis que le H5Ht correspond au 1.3 TCe. Mercedes a adapté cette codification en ajoutant ses propres références : le OM608 pour le diesel d’origine Renault et le M282 pour la version essence co-développée. Une consultation des bases de données constructeur permet de retracer précisément la lignée de votre motorisation.

 

Les caractéristiques techniques révélatrices

L’observation attentive du compartiment moteur révèle des indices caractéristiques des blocs Renault. La disposition du vase d’expansion et le positionnement spécifique de la pompe à eau sur le côté gauche trahissent leur origine. Le carter d’huile en aluminium, signature des moteurs fiables du constructeur français, se distingue par sa forme particulière.

Les versions électriques partagent également certains composants, comme le module de puissance. La présence d’une conception de moteurs typique se remarque au niveau de l’arbre à came et de son système de distribution, avec une architecture propre aux blocs Renault.

 

Quels sont les différents types de moteurs Renault utilisés chez Mercedes-Benz ?

La gamme diesel : du 1.5 dCi au 2.3 dCi

La gamme diesel Renault chez Mercedes s’articule autour de plusieurs blocs, dont le 1.5 dCi et le 2.0 dCi. La puissance maximale des moteurs Renault utilisés par Mercedes ne va pas jusqu’à 190 ch. Vous retrouverez le célèbre 1.5 dCi principalement sur les versions d’entrée de gamme, offrant un excellent compromis consommation-performances avec 4,1 L/100 km en cycle mixte.

Plus musclé, le 2.0 dCi équipe notamment le fourgon Vito, avec une puissance portée à 150 ch. Au sommet de la hiérarchie, le robuste 2.3 dCi du pick-up Classe X délivre jusqu’à 190 ch et un couple généreux de 450 Nm dès 1500 tr/min. Cette motorisation, d’origine Nissan (Renault-Nissan-Mitsubishi), se distingue par sa polyvalence entre usage professionnel et familial.

 

Les moteurs essence : focus sur le 1.3 TCe

Le 1.3 TCe représente une avancée majeure dans la collaboration franco-allemande. Ce bloc moderne intègre une injection directe et, selon les versions, un turbocompresseur à géométrie variable, technologies développées conjointement par les deux constructeurs. Sa conception innovante permet d’atteindre des puissances allant de 115 à 163 chevaux.

Le moteur se distingue par son carter en aluminium et sa culasse à calage variable, optimisant la combustion. Un couple généreux de 270 Nm disponible dès 1800 tr/min garantit une réactivité impressionnante, particulièrement appréciée sur les modèles premium de Mercedes.

 

Quid de la fiabilité des moteurs Renault chez Mercedes ?

Les modifications apportées par Mercedes

La marque à l’étoile ne s’est pas contentée d’intégrer les blocs moteurs Renault sans y apporter sa touche d’excellence. Les ingénieurs de Stuttgart ont notamment renforcé l’isolation phonique avec des matériaux composites, réduisant les nuisances sonores.

Le circuit de refroidissement a été entièrement repensé, avec l’ajout d’un second radiateur et d’une pompe à eau électrique plus performante. La gestion électronique bénéficie également d’une calibration exclusive Mercedes, optimisant les phases d’accélération tout en préservant la sobriété caractéristique des moteurs Renault.

 

Retours d’expérience des utilisateurs

Les propriétaires de Mercedes équipées d’un moteur Renault partagent des retours majoritairement positifs sur la durabilité et les performances. La sobriété des blocs français est particulièrement appréciée, avec des consommations réelles proches des valeurs annoncées. Un accueil favorable qui se confirme dans le temps : de nombreux utilisateurs rapportent avoir dépassé les 200 000 kilomètres sans souci majeur.

Les forums spécialisés soulignent notamment la robustesse du 1.5 dCi, plébiscité pour son excellent compromis entre agrément et coût d’usage. Le nouveau moteur TCe reçoit également des éloges pour son dynamisme et sa discrétion sonore, des qualités essentielles pour une Mercedes.

 

Quel avenir pour les motorisations Mercedes ?

Mercedes poursuit sa transition vers l’électrification avec le développement de plateformes dédiées aux véhicules électriques, tout en continuant à proposer des motorisations hybrides pour certains marchés. Cette architecture innovante permettra d’intégrer des motorisations 100% électriques tout en conservant la possibilité d’hybridation pour certains marchés spécifiques.

Sur le segment compact, vous découvrirez une gamme entièrement repensée autour de quatre modèles phares, propulsés par des groupes motopropulseurs développant jusqu’à 475 ch. La technologie 800V permettra une recharge ultrarapide en seulement 15 minutes pour 400 km d’autonomie.

Mercedes continue d’explorer des partenariats pour le développement de nouvelles technologies et motorisations.

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